Oxford Properties et AustralianSuper s’associent pour acquérir un portefeuille immobilier en France d’une valeur de 80 millions d’euros

L’immobilier, ce n’est pas que des maisons à acheter ni des loyers à payer trop cher. C’est aussi des manœuvres stratégiques qui se jouent au sommet et pèsent plusieurs dizaines de millions d’euros. Justement, la récente acquisition d’un portefeuille immobilier en France d’une valeur de 80 millions d’euros par Oxford Properties et AustralianSuper, voilà une manœuvre qui ne passe pas inaperçue. Le duo veut mettre la main sur un secteur clé : les entrepôts logistiques et industriels, distributeurs de richesses invisibles. M7 Real Estate, le gestionnaire star de cette opération, avance ses pions sur des marchés régionaux souvent sous-exploités. Face à une économie française sous tension, ce type de partenariat bouscule les codes et interroge : qui profite vraiment de ce business de la pierre à grande échelle ?

Oxford Properties et AustralianSuper : Investir dans l’immobilier logistique français

Il ne s’agit pas d’une petite transaction de bureau, mais bien d’une acquisition-pivot orchestrée entre Oxford Properties – poids lourd mondial de l’immobilier – et AustralianSuper, gestionnaire du plus gros fonds de pension australien. En mettant la main sur un portefeuille logistique de 80 millions d’euros en France, ils envoient un signal fort : le marché hexagonal de la logistique reste attractif, même en pleine correction immobilière (détails ici).

On pourrait croire que l’immobilier logistique ne concerne que les grandes métropoles. Pourtant, les sites choisis – Lyon, Marseille, Nancy, Angers – dessinent une carte de France de la distribution, où chaque entrepôt garantit la fluidité de nos achats en ligne et la stabilité des chaînes d’approvisionnement. Alors que le financement immobilier connaît une période de flottement (lire ici), cette acquisition prouve que les investisseurs institutionnels continuent d’y croire.

Un partenariat stratégique : Les dessous du deal entre Oxford, AustralianSuper et M7 Real Estate

Ce que peu de gens voient, c’est la logique de construction d’empire derrière ce type de deal. AustralianSuper ne fait pas qu’investir dans un bâtiment : le fonds a pris une part de 50 % dans la plateforme gérée par M7 Real Estate (détenue par Oxford Properties), qui pilote toute la stratégie européenne pour la supply chain immobilière. Traduction ? Dans les coulisses, chaque entrepôt, chaque mètre carré, est un jeton dans une gigantesque partie d’échecs qui vise à peser plusieurs milliards d’euros à l’échelle continentale. Leur ambition ? Atteindre un portefeuille de 4,5 milliards d’euros en quelques années, soit une accélération fulgurante de la concentration du foncier logistique européen.

Pourquoi Lyon et Marseille, et pas Paris ? Parce qu’en 2025, les marchés régionaux limitent mieux les risques, offrent de meilleures perspectives de rendement, et compensent la volatilité du résidentiel (évolution des prix ici). La synergie entre gestion professionnelle et connaissance du terrain, c’est justement la force de cette plateforme hybride anglo-saxonne, qui commence à faire trembler les mastodontes français traditionnellement installés.

L’art de l’investissement immobilier international : Pourquoi ce portefeuille français attire l’élite

Ce portefeuille de 109 000 m2, réparti sur quatre sites, a une particularité cruciale : il est occupé à 83 %, assurant immédiatement une source de revenus stable. Cette sécurité locative, c’est le Saint-Graal de tout investisseur. Et c’est aussi ce qui fait l’attrait de l’immobilier industriel face aux turbulences du résidentiel ou du tertiaire. Les marchés régionaux comme Angers et Nancy, pourtant discrets, offrent un rendement que Paris ne garantit plus.

L’affaire s’inscrit dans un contexte où beaucoup de propriétaires vendent avant que les prix ne stagnent, ou pire, ne dévissent. C’est ce qui faisait dire récemment à un analyste spécialisé que l’optimisation budgétaire ne rime pas toujours avec restriction, mais souvent avec intelligence dans le choix de l’actif (voir tendances).

Des deals complexes, des bénéfices très réels : La mécanique d’un montage gagnant-gagnant

L’achat ne se résume pas qu’à un échange d’actifs. Cette fois, Oxford Properties et AustralianSuper rachètent le portefeuille à un groupement (PGIM Real Estate, avec 90 % du capital) qui lui-même avait acheté ces sites lors d’une opération discrète en pleine pandémie. On est loin du fantasme du “coup de poker”, là, c’est du pilotage à la fois minutieux et opportuniste.

PGIM et son partenaire français Alderan avaient réussi en peu de temps à créer de la valeur sur ces immeubles industriels, alors même que le marché subissait une chute drastique de volumes de transactions. Cette sortie permet à PGIM de valider sa stratégie core-plus, alors que de nouveaux acteurs internationaux viennent saisir le relais sur un secteur réputé résilient (explorer).

Les nouveaux visages de l’immobilier d’entreprise en France et les opportunités à anticiper

La France devient ainsi le terrain de jeu d’investisseurs à l’appétit grandissant, en quête de rentabilité solide. Les stratégies des grands groupes comme Oxford Properties et AustralianSuper inspirent désormais les particuliers et multipropriétaires aguerris (voir zone dynamique). Diversifier, cibler les actifs stratégiques… Ces initiatives dessinent une tendance forte vers la mutualisation et la sécurisation des revenus.

Au passage, elles questionnent la capacité des plus petits à trouver leur place sur ce marché en mutation, alors que la fiscalité évolue elle aussi dans le sens d’un retour à la rationalité, avec des dispositifs pensés pour fluidifier l’investissement dans le locatif (dossier complet).

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